Nathalie Crom, “Je n’aurai pas une vie de femme qui sert un homme”, Télérama, 3 janvier 2023

Nathalie Crom signe un article dans Télérama sur l’actualité de la pensée révolutionnaire de Monique Wittig, le 3 janvier, jour de célébration des vingt ans de sa disparition. Elle revient sur son parcours, sa pensée et la contemporanéité de sa radicalité.

Aux questions : pourquoi êtes-vous devenue écrivain, pourquoi êtes-vous devenue féministe, Monique Wittig apportait des réponses d’une troublante similitude. “Je n’avais pas envie de vivre comme ma mère, comme je voyais les femmes vivre autour de moi”, répliqua-t-elle un jour à la première interrogation. Et à la seconde, des décennies plus tard :  “Je me souviens que j’ai pris une décision consciente à l’âge de 12 ans : j’échapperai à la dépendance des femmes, je n’aurais pas une vie de femme qui sert un homme, qui n’a pas de vie à elle”

Le féminisme (dit “matérialiste”) de Monique Wittig est profondément révolutionnaire, qui professe que “l’hétérosexualité est le régime politique sous lequel nous vivons, fondé que l’esclavagisation des femmes, et qu’il convient de le mettre à terre, ni plus ni moins – et, avec lui, les catégories de dénominations hommes et femmes.

C’est finalement sa radicalité, qui l’avait isolée il y a un demi-siècle, qui fait aujourd’hui de Monique Wittig une figure de proue de la réflexion féministe.

À lire en entier dans Télérama !